• Cette annonce faite par le gouvernement gabonais lors du communiqué final du Conseil des Ministres du 6 Septembre 2012, a reçu un accueil mitigé auprès des populations gabonaises. 

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    Bien que saluant l’initiative du Chef de l’Etat qui démontre-là, sa volonté d’améliorer les conditions de vie des Gabonais, de nombreuses insatisfactions et questionnements demeurent.
    Quid des produits locaux sur lesquels ni les droits de douane, ni la TVA ne sont appliqués et dont les prix grimpent chaque jour jusqu’à atteindre des chiffres records ?
    A Port- Gentil par exemple, le prix du paquet de manioc plafonne jusqu’à 7000F CFA en temps de pénurie, tandis que le régime de bananes plantains s’arrache parfois au prix de 10.000F CFA.
    « L’actualité du moment, c’est la rentrée scolaire », déclare M. Maganga, père de quatre enfants scolarisés .
    « Nous aurions été soulagés si cette mesure s’était également appliquée sur les prix des fournitures scolaires qui, pour moi, sont aussi des produits prioritaires », renchérit-il.

    Par ailleurs, sachant que ces exonérations des droits de douane et de la TVA constituent un manque à gagner dans les caisses de l’Etat, qui va payer la facture ?
    « Nous craignons que ce ne soit encore le Gabonais actif qui ne se retrouve lésé en étant contraint de combler le trou généré par une telle mesure», confie Mlle Santos, cadre dans une administration publique.
    Autre interrogation, une fois passée la période des trois mois de suspension des droits de douane et de la TVA, qu’est-ce qui est prévu pour permettre aux populations de continuer à bénéficier de la baisse des prix occasionnée par cette décision ?
    Autant de questions qui poussent certains à se demander si la véritable mesure à engager n’est pas plutôt de privilégier la production locale de tous ces produits de première nécessité que le Gabon a pris la si mauvaise habitude d’importer, créant ainsi une dépendance qui ne favorise en aucun cas, l’autosuffisance alimentaire à laquelle aspire notre pays…


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  • Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a présenté hier les initiatives prises par le Gabon pour la préservation de l’environnement, et appelé à une action concertée face aux défis du développement durable, en s’exprimant à la tribune du Sommet Rio+20 de Rio de Janeiro. 

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    A ‘’Riocentro’’, périphérie Sud-est de la capitale de l’Etat de Rio de Janeiro où se tiennent depuis avant-hier les assises de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, le président de la République gabonaise, Ali Bongo Ondimba a décliné sa vision du développement durable. L’allocution du numéro ‘’un’’ gabonais a été axée sur des pans spécifiques connus et pour lesquels il n’a eu de cesse de défendre les intérêts lors des grandes messes environnementales organisées par les Nations unies.
    Dans un style rassurant, le chef de l’Etat gabonais a touché les points essentiels devant permettre à l’humanité et partant les pays les moins développés d’aborder l’avenir avec sérénité. Il faut le signifier, certaines conventions et résolutions prises par les Etats membres des Nations unies n’ont jamais été concrétisées. C’est tout le sens donné à l’amorce du discours du président de la République gabonaise. Il faut que le monde progresse en matière de développement durable. Ce progrès indispensable passe par la volonté et la détermination de toutes les parties.
    En ce sens, Ali Bongo Ondimba s’est appesanti sur des variables non négligeables, dont la nécessité d’intégrer le capital humain dans les comptes de la Nation. Cette volonté nécessite qu’on soit capable de mesurer le capital naturel, à travers la mise en place d’un système de comptabilité. Lequel système permettrait d’évaluer les flux, les stocks et la valeur économique du capital naturel ainsi que les biens et services écologiques des habitants naturels des terres humides. L’approche définie par le numéro ‘’un’’ gabonais devrait amener l’opinion internationale à se poser quelques questions fondamentales.
    Au nombre de celles-ci, il y a la question préjudicielle qui se pose avec acuité et dont les réponses concrètes tardent à être trouvées. Comment établir le prix entre la valeur des services écologiques et les modalités de compensation pour les pays qui abritent les écosystèmes? Une ressource donnée a-t-elle la même valeur en fonction de sa localisation géographique pour tenir compte de l’équité inter-Etats? Dans tous les cas, la maïeutique socratique utilisée par le chef de l’Etat gabonais a eu raison de l’ensemble des participants. D’autant plus qu’il est allé droit au but en posant clairement les défis que les Etats de la planète se doivent de relever d’ici 2050-2060 pour éviter des conséquences fâcheuses pour l’humanité.
    Pour Ali Bongo Ondimba qui n’a de cesse de le rappeler à ses pairs lors des rendez-vous internationaux sur l’environnement, il faut tenir compte, au regard des exigences, de l’impératif d’équité intergénérationnelle. Cet impératif incontournable permettra d’assurer la fongibilité, le capital social, le capital économique et le capital naturel. A cet effet, il serait utile, estime le numéro ‘’un’’ gabonais que le capital social et naturel non évalués soient utilisés pour créer un capital économique capable de profiter au développement durable dont rêvent toutes les Nations.
    Dans cet ordre d’idées, il a insisté sur la nécessité qui s’impose à tous de déterminer la nature et la qualité des ressources naturelles et des écosystèmes à conserver en vue d’assurer les services environnementaux et indispensables à l’équilibre de la planète. A ce propos, les efforts consentis par le Gabon en vue d’œuvrer à la préservation de l’écosystème ont été présentés par la première institution de la République gabonaise. Le Gabon a adopté au niveau du gouvernement; une loi sur le développement durable à l’intérieur de laquelle il est donné de la valeur au capital social et naturel grâce à une meilleure connaissance des ressources du pays.
    L’annonce faite par Ali Bongo aux dirigeants de la planète est la preuve du caractère exemplaire du Gabon face à la protection de l’environnement et surtout face à la mise en œuvre des mesures prises lors des différents sommets de la terre. Le Gabon a créé, sur décision du chef de l’Etat, le Ministère de l’Economie et du Développement durable. A l’heure actuelle, l’Etat gabonais est parvenu à mesurer le carbone forestier. Et les politiques mises en place dans le secteur forestier ont permis d’éviter l’émission plus de 450 millions de tonnes de carbone depuis 2001.
    Il a dit les avancées en matière de mise sur pied des structures devant permettre de mieux lutter en faveur de la préservation des écosystèmes indispensables pour l’avenir de l’humanité. Il s’agit de l’acquisition d’une station d’image satellite avec le Brésil et la France. Cette station permettra d’améliorer la surveillance environnementale au Gabon et dans la sous région. Non sans sacrifier au rituel traditionnel auquel il est désormais habitué lors de ces grandes messes environnementales, Ali Bongo a vanté le plan national de lutte contre les conséquences du changement climatique dont s’est doté le Gabon.
    L’objectif dudit plan aura été d’ajuster les programmes actuels de développement en y intégrant le mieux possible la dimension climatique. La conclusion est heureuse car toutes les économies sur les gaz torchés vont servir à l’activité économique et sociale dans le cadre de la production d’énergie. Au final, notre plan de réduction des gaz à effet de serre est utile au développement économique. Ces savoir-faire et les technologies de mesure qu’acquiert le Gabon sont autant d’éléments qui témoignent de l’engagement du Gabon à être parmi les leaders de la cause environnementale.
    Félicitant au passage son homologue brésilienne, Dilma Roussef, pour l’excellente organisation de cette grande messe sur l’environnement, le Secrétariat de la Conférence et tous les négociateurs qui ont travaillé pour présenter un texte consensuel, Ali Bongo a dit le désir de décoller à tout prix de l’Afrique. Et la forte incitation à le faire rapidement qui ont conduit à laisser s’installer en Afrique un système peu rationnel d’exploitation des richesses dont l’ampleur et les conséquences sont lourds.
    Du haut de cette tribune onusienne, le chef de l’Etat gabonais a déploré le fait que les fruits du labeur des Etats africains depuis les 20 dernières années soient compromis par des crises environnementales et l’instabilité financière. L’Afrique est sur le chemin d’une renaissance longtemps attendue, a affirmé Ali Bongo. Selon le numéro ‘’un’’ gabonais, il faut que soit intégrée la lutte contre le changement climatique, la préservation des ressources naturelles et le développement des économies vertes dans les stratégies de réduction de la pauvreté.
    Venu à Rio de Janeiro 20 ans après son prédécesseur, Ali Bongo Ondimba entend contribuer à l’action concertée et faire avancer le développement durable sur une voie nouvelle, plus pratique, qui serait à la hauteur des nouveaux défis auxquels font face les décideurs mondiaux. Après Copenhague où s’était tenue la Conférence sur le changement climatique il y a quelques années et à l’issue de laquelle le Gabon s’était engagé à poursuivre une voie de développement à faible émission de carbone.
    Il a accepté d’appliquer le traité de Nagoya que le Gabon fut le premier pays à ratifier formellement quelques mois plus tard. Depuis Rio 2012, le Gabon s’est efforcé, a précisé le chef de l’Etat, de créer un cadre institutionnel pour le développement durable avec la conviction que la croissance devrait être consacrée au patrimoine naturel. A ces éléments qui témoignent de la volonté et de l’engagement du Gabon à œuvrer pour la préservation des écosystèmes, on y ajoute 21% du territoire gabonais placés en aires protégées, la couverture forestière stable de 88%.
    Il a informé le parterre d’acteurs internationaux intéressés par le développement durable de ce qu’un nouveau Code pour le développement durable, qui traduira les ambitions et les politiques en action du Gabon, est en discussion au Parlement gabonais. La nouvelle législation porte sur les moyens de mise en œuvre. Elle prévoit la création d’un registre national des crédits du développement durable.


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  • Le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba a souligné samedi dernier à Londres les opportunités d’investissement qu’offre l’Afrique, s’exprimant dans un discours d’ouverture d’une conférence sur la Journée de l’Afrique organisée par London Business School, au troisième et dernier jour de son séjour londonien. Le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a clos, samedi dernier, sa visite officielle de trois jours qu’il effectuait à Londres en Grande Bretagne, selon un communiqué de la cellule de communication de la présidence de la République (Cocom). Au terme de son séjour londonien, le chef de l’Etat a prononcé le discours d’ouverture de la Conférence sur la journée de l’Afrique organisée par la prestigieuse London Business School. Ali Bongo Ondimba a notamment relevé, dans son allocution, les opportunités d’investissements qu’offre l’Afrique, continent qui affiche l’un des plus forts taux de croissance économique au monde avec 5,5% en 2011. Il a ensuite souligné que les opportunités économiques et d’investissements du continent n’ont jamais été aussi grandes en ce 21ème siècle: ‘’L’Afrique doit aujourd’hui dépasser la seule recherche de la croissance économique sur le très court terme. Nous devons profiter du contexte économique favorable pour générer des décennies de croissance tout en préservant notre capital environnemental et social’’. Il a également invité les Africains à devenir les véritables acteurs du développement de leur continent. ‘’La nécessité pour l’Afrique de s’approprier son modèle de développement et de prendre en main son destin n’a jamais été aussi forte. Il est de notre responsabilité de faire en sorte que les politiques et les décisions que nous prenons aujourd’hui débouchent sur un développement pérenne pour l’Afrique’’. Le Président Ali Bongo Ondimba a par ailleurs appelé les Etats africains à œuvrer de concert pour changer les mauvaises perceptions et préjugés parfois véhiculés sur l’Afrique. Tout en reconnaissant qu’il subsiste des problèmes dans certains pays africains, il a décrit avec force sa propre vision du continent: ‘’Un continent en devenir qui disposera d’ici 2040 de la plus grande force de travail du monde avec 1,1 milliard de personnes, un continent dont les classes moyennes bénéficient d’un taux de croissance de leurs revenus le plus élevé au monde, un contient riche en ressources naturelles qui est aujourd’hui concepteur d’innovation et de nouvelles technologies’’. Le chef de l’Etat estime également que l’éducation et le développement durable étaient des éléments clefs dans la réussite future de l’Afrique. Il a insisté sur le fait qu’il fallait porter une attention particulière à l’éducation primaire, avant d’appeler les cadres africains travaillant à l’étranger à revenir en terres africaines pour se mettre au service de leurs pays respectifs. Il faut dire, par ailleurs, que cette visite en Grande Bretagne aura constitué pour le chef de l’Etat une occasion de promouvoir le Gabon et ses innombrables opportunités d’investissements et de présenter la stratégie de développement du pays, ‘’le Gabon Emergent’’, cet ambitieux programme de réformes visant à diversifier l’économie et à accroître la compétitivité des secteurs industriels et des services. Ali Bongo Ondimba a indiqué que le Gabon est aujourd’hui déterminé à réduire sa dépendance vis-à-vis des matières premières et à diversifier son économie, l’objectif étant de devenir une économie émergente à l’horizon 2025. Dans une autre intervention faite plus tôt sur le thème ‘’Investir pour le futur’’, à la Chatham House, le plus prestigieux et le plus influent centre de réflexion britannique sur les relations internationales, le chef de l’Etat a estimé que le programme de développement du Gabon, pays recouvert par 22 milliards d’hectares de forêts, d’un million d’hectares de terres arables et s’étalant sur 800 kilomètres de côtes, ce programme donc, ne saurait se faire au détriment de l’environnement. Autrement dit, il est judicieux de trouver un juste équilibre entre les impératifs de développement et la nécessité de gérer durablement les ressources naturelles. Devant des chercheures et des hommes d’affaires, Ali Bongo Ondimba a invité les décideurs de ce monde à s’approprier de nouveaux modèles de développement, à la fois plus durables et plus soucieux de l’environnement, afin de faire face aux défis économiques, sociaux et démographiques actuels. Le Président a particulièrement insisté sur le fait que la croissante ‘’verte’’ qu’il appelle de ses vœux est d’autant plus nécessaire qu’elle permet de répondre de manière pérenne aux problèmes liés aux changements climatiques. ‘’Les leaders africains doivent aujourd’hui prendre toute la mesure de ces enjeux et passer à l’action en matière environnementale’’, a insisté le président de la République. A noter que cette visite du chef de l’Etat à Londres a également été marquée par la rencontre qu’il a eue avec le Premier ministre britannique, David Cameron, au 10 Downing Street. Les deux hommes se sont engagés à renforcer les liens bilatéraux entre leurs pays respectifs. Ils ont aussi exprimé leur volonté commune de voir les échanges commerciaux s’intensifier entre le Gabon et le Royaume-Uni. Auprès de M. Cameron, le Président de la République gabonaise a plaidé pour que les entreprises britanniques viennent s’installer et investir plus durablement au Gabon afin de contribuer au développement de l’économie du pays. Les deux hommes d’Etat, qui se sont dits inquiets de l’instabilité politique dans certains pays du Sahel, ont aussi évoqué des dossiers liés à la sécurité. Le président Ali Bongo Ondimba a salué la précieuse contribution du Royaume-Uni dans la lutte contre la piraterie au large de la Somalie. Le Premier ministre britannique a souligné, quant à lui, le rôle essentiel joué par le Gabon dans la promotion de la paix à travers le monde, notamment durant son mandat de pays membre non permanent du Conseil de Sécurité des Nations unies, entre 2010 et 2011. L’idée d’organiser, sous l’autorité de l’Onu, une conférence internationale sur la piraterie dans le Golfe de Guinée a été évoquée par les deux hommes.

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  • Le travail mené par la direction générale du budget, dans le cadre des réformes visant une gestion des finances publiques devrait aboutir dans les prochains jours. Et pour cause, chaque maillon de la chaîne de gestion budgétaire commence progressivement à s’approprier les outils mis en place au fur et à mesure, afin d’être au rendez-vous de l’efficacité.
     

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    Depuis l’avènement de la politique de l’Emergence, le ministère en charge du budget a initié un vaste programme de réformes des finances publiques. Des nouvelles méthodes en cours de finalisation vont permettre une meilleure lisibilité des documents budgétaires, notamment en matière d’investissement qui, de manière indubitable, est le moteur de la croissance et partant, de création d’emplois.
    Le ministère en charge du Budget a l’ambition d’une meilleure gestion de la dépense publique par l’acquisition d’un certain nombre d’instruments qui visent, par exemple, à réduire des procédures trop longues, éditer le compte général de l’Etat sous sa forme patrimoniale et, améliorer la programmation de l’acquisition, de l’entretien et de la cession des biens de l’Etat en ce qui concerne la comptabilité matière. En un mot, la planification devra désormais être de mise à tous les niveaux de la chaîne de la dépense publique.
    Pour mener à bien l’opérationnalisation du projet de société du président de la République ‘’l’avenir en confiance’’, la recherche de l’efficacité de la dépense publique et la gestion par les objectifs commandent nécessairement une évaluation objective et rigoureuse des besoins basés sur des normes référentielles qui bannissent l’arbitraire et le saupoudrage.
    Il faut impérativement qu’il y ait une adéquation entre le compte général administratif et les comptes administratifs sectoriels des administrations, de telle sorte qu’une cohérence soit observée dans toute la chaîne. Cela permettra d’éviter le gaspillage comme le préconise si bien le management par les objectifs.
    C’est dans ce cadre qu’un guide de montage de projets avait été proposé à tous les gestionnaires de l’administration publique. Ce guide apparait comme le résultat d’une réflexion profonde, au sens d’une anamnèse, et d’une action concrète destinée à accompagner les porteurs de projets. Cela dans la mesure où, c’est un outil qui s’appuie non seulement une revue de la théorie et de la pratique des partenaires au développement par rapport à l’étude et au suivi évaluation des projets, en relation avec une large concertation de toute l’administration.
    Chacun des acteurs impliqués à chacune des étapes de la chaîne qu’est la gestion budgétaire doit donc s’approprier le guide de montage de projets. Et c’est justement à ce propos qu’un séminaire de quatre jours a été organisé à l’institut de l’économie et des finances dernièrement et au cours duquel à partir des échanges de qualité, la fonctionnalité pratique du guide et de l’application informatique qui l’accompagne ont pu être testées à la grande satisfaction des autorités présentes, en l’occurrence du directeur général du budget Yves Fernand Manfoumbi.
    Des recommandations ont été formulées à l’issue de ces rencontres, notamment sur la nécessité de l’harmonisation de l’ensemble des documents mis à la disposition des utilisateurs qui, par endroit, présente par des différences de même qu’une amélioration du logiciel par les boîtes de dialogue pour ne pas perdre les données.
    Sur le processus de réforme budgétaire en général, le maintien d’une dynamique participative autour des instruments de la réforme budgétaire en général et du guide de montage de projets en particulier, en veillant à avoir les mêmes participants aux différents forums. Ce qui constitue un accompagnement de tous les instants, par les séances d’échanges sur les principes et les instruments telle la méthodologie de montage de projets dans les différents départements ministériels, pour une meilleure internalisation et appropriation de toutes ces techniques.
    A la suite de cette validation, il a été observé que cet instrument est prêt à l’exploitation pour la préparation du budget 2013 et pour les exercices à venir. Aussi peut-on dire que le processus de réforme budgétaire, qui exige des structures dépensières de l’Etat une plus grande responsabilisation dans la préparation et l’exécution du budget est réellement en cours et récoltera ses fruits, de manière efficiente dans un avenir assez proche. C’est dans ce cadre que depuis l’exercice budgétaire qui vient de s’achever, le gouvernement a décidé d’introduire, dans le processus d’exécution budgétaire, un ensemble de documents nécessaires à une meilleure planification de dépenses ainsi qu’à une prévision des règlements au trésor public. Et comme l’a si bien démontré le directeur général du budget, Yves Fernand Manfoumbi, toute ambition de planification commence par une étude fondamentale et efficiente du projet. C’est certainement cette logique qui fonde ce nouvel outil qu’est le guide des projets.


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  • Le gouvernement de la République par le biais de son ministre de la Communication, Blaise Louembé, a marqué l’entière disponibilité du Gabon à participer activement à la promotion des valeurs de l’Islam. 

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    Le ministre de la Communication, Blaise Louembé, qui accueille ses homologues des Etats membres de l’OCI, a réaffirmé la disposition du Gabon dans sa position de membre de cette organisation, d’œuvrer pour la lutte contre l’exacerbation de l’islamophobie. C’était au cours de son allocution circonstancielle livrée hier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 9ème session de la conférence islamique des ministres des ministres de l’information de l’OCI.
    Ainsi, en s’exprimant au nom du Gouvernement Gabonais, Blaise Louembé a indiqué préalablement que l’élaboration d’un plan de communication visant à faire face aux multiples campagnes de dénigrement de la religion islamique, passe par l’obligation des multiplications des initiatives de dialogue. Elle fait appel également à la solidarité et au partage d’informations entre les différents Etats-membres et organes de communication, au profit des avantages de la coopération multilatérale.
    En dehors des facteurs précités, le ministre gabonais de la communication a rappelé la nécessité d’impliquer des diplomates des pays membres de l’OCI accrédités dans des pays dont les médias participent à l’exacerbation de l’islamophobie. ‘’Les organes d’information et de communication des nos Etats, avec le concours de nos diplomates installés dans les pays concernés peuvent parfaitement être appelés, non seulement à contrer ces campagnes de dénigrement de notre religion éprise de paix, de tolérance et de dialogue (…) en vue d’éradiquer l’image de violence et de haine véhiculée par certains extrémistes qui se réclament à tort et à travers de notre religion pour justifier leurs actions isolées aux relents de terroristes’’, a-t-il indiqué Blaise Louembé.
    Toujours dans l’élaboration du plan de communication des Etats membres de l’OCI, le représentant du Gouvernement gabonais a suggéré la fusion des organes d’information actuels sous tutelle notamment l’IINA et l’IIBU, en vue d’assurer plus efficacement la coordination dans l’élaboration et la diffusion d’une information islamique commune. Dans le même ordre d’idées, Blaise Louembé prône la mise sur pied d’un réseau performant des journalistes regroupés au sein d’une union associés aux membres actifs dans les bureaux de pesse nationaux. Une union qui servirait d’appui à l’entité issue de la fusion entre l’IINA et IIBU.
    À ce titre, le Gabon se propose en cas d’approbation de cette réflexion, d’abriter un des organes, dans le but d’apporter sa modeste contribution dans l’élaboration d’un programme d’information pour le contient africain. Cette dynamique, a poursuivi Blaise Louembé, permettra également de mettre en relief la position et le rôle du Gabon au sein de la Oummah, un noble projet qui aurait une place de choix dans le programme de la future chaîne de télévision islamique envisagée.
    Enfin, tout en formulant l’impérieuse nécessité de la création d’un forum des autorités de régulation, le ministre gabonais de la communication a couronné la volonté affichée par son pays, en suggérant le changement de la dénomination de la conférence ministérielle. A cet, effet, le Gabon propose que « la conférence islamique des ministres de l’information » devienne ‘’la conférence islamique des ministres de la communication’’ pour coller à la réalité numérique.
    Il faut dire que la détermination du Gabon se justifie aussi par la gratitude exprimée par son ministre de la communication au nom des autorités Gabonaises, à l’égard de l’OCI et de son secrétaire général, pour avoir permis la tenue des présentes assises à Libreville. Des assises longtemps souhaitées par le feu président Omar Bongo Ondimba.
    Des résolutions conformes aux attentes des Etats membres
    C’est le message qui ressort de l’intervention du Secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique, le Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu. Il est revenu longuement sur les actions menées par l’organisation dont il a la charge. Tout en disant le bien-fondé de veiller à la mise en place des résolutions importantes qui seront prises à l’issue de la 9ème Conférence islamique des ministres de l’information.
    A l’occasion d’une allocution prononcée hier à l’ouverture officielle de la 9ème session de la Conférence des Ministres de l’information des pays membres de l’Organisation de coopération islamique qui se tient à Libreville, à la Cité de la Démocratie, le Secrétaire général de l’OCI, Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu, est revenu sur les principaux projets de résolutions qui nécessitent d’être adoptés lors des assises de Libreville. Avant de mettre un point d’honneur sur les activités que mène l’organisation à travers le monde dans les domaines sociopolitique, économique et humanitaire.
    Les projets de résolution qui avaient préalablement été examinés en amont par les experts des 57 pays membres de l’Organisation de coopération islamique en réunion préparatoire portent essentiellement sur le domaine des média. Car l’objectif à atteindre par les membres de l’OCI à long terme n’est autre que d’élever le niveau de l’action islamique en la matière et de renforcer notamment la coordination entre ledit secteur et l’organisation.
    Il est revenu entre autres sur la proposition qui a été faite par les experts de l’OCI concernant la mise en place d’un programme d’information pour l’Afrique durant les trois prochaines années. Ce programme aura pour but, a-t-il affirmé, la mise en lumière du statut et du rôle de l’Afrique dans le monde musulman. Un programme qui sera essentiellement composé d’évènements médiatiques dont la production de documentaires sur les opportunités d’investissement en Afrique.
    En vue de renforcer la communication et de développer le mécanisme d’action islamique conjointe, échanger les informations et de les transmettre à l’opinion publique, le Secrétaire général de l’organisation de coopération islamique s’est penché sur la nécessité qui s’impose aux pays membres de l’organisation de veiller à l’adoption d’une résolution sur la création de l’union des journalistes musulmans. Une entité destinée aux journalistes de l’OCI qui s’activerait à ouvrir des bureaux d’informations via le directoire de l’OCI tout en soutenant le Forum des autorités de régulation.
    Ce plaidoyer en faveur de la mise en place d’entités à même de redresser l’image de l’Islam écornée par les média occidentaux aux ordres a été suivi de l’élément catalyseur qu’est le lancement d’une chaîne satellitaire de télévision appartenant à l’Organisation de coopération islamique. La chaîne satellitaire qui viendrait répondre aux demandes venant de l’opinion musulmane des Etats membres de l’OCI et reçues par le Secrétariat exécutif de ladite organisation serait financée, a dit le Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu en guise d’appel à l’ensemble des pays membres ; sous forme de partenariats. Il a invité à cet effet les entrepreneurs privés, membres de l’OCI à s’investir dans les grandes institutions d’information issues du monde musulman.
    Revenant en cette circonstance solennelle sur les autres prérogatives de l’OCI pour édifier une opinion internationale mal informée quant aux percepts de l’Islam par des professionnels de média internationaux aux intentions inavouées. Le Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu s’est appesanti sur les secteurs économique, politique, social et culturel pour lesquels l’OCI s’est engagée dès sa prise de fonction à la tête de l’Organisation. Un engagement pris en faveur des pays d’Afrique ayant de grands potentiels et dont les autorités s’impliquent davantage dans les activités de l’OCI a-t-il précisé.
    S’agissant de la résolution des conflits, l’organisation de coopération islamique n’est pas en reste. En Afrique, elle demeure activement impliquée. Des initiatives ont été prises dans certains pays dans le cadre de la réconciliation nationale en Somalie. Dans le cadre humanitaire, le bureau de coordination de l’OCI y intervient également. Un fonds fiduciaires pour la Somalie a été mis en place lors du dernier Conseil des ministres des affaires étrangères tenu à Astana pour contribuer aux efforts de paix et de développement dans ce pays. Une conférence de donateurs au profit de la Cote d’Ivoire est également envisagée.
    Le volet économique quant à lui s’inscrit sur un agenda de coopération actualisé lors du plan d’action décennal de l’OCI adopté en 2005. Ce plan est placé en tête des priorités de l’organisation qui consistent à réduire la pauvreté ; à assurer la promotion du commerce et l’intégration socioéconomique dans les régions de la Communauté de l’OCI et partant des pays africains. En plus des programmes de développement rural et de la sécurité alimentaire. L’organisation procède au financement du commerce à travers les programmes spéciaux pour le développement de l’Afrique, a-t-il affirmé.
    Dans l’espoir de voir déboucher les assises de Libreville sur la vision claire et porteuse de mécanismes spécifiques de mise en œuvre et de suivi constant. Le Pr. Ekmeleddin Ihsanoglu a souhaité que les résolutions de Libreville soient promptes et concrètes. Ces résolutions, a-t-il dit répondraient aux espoirs de tous, aux aspirations du plus grand nombre et qui seront à la hauteur des ambitions de l’OCI. Tout cela pour renforcer et accélérer le processus de développement de l’action islamique commune dans le domaine des média.
    Précisons que le Secrétaire général de l’OCI s’est dit heureux de voir que les autorités gabonaises ont pris toutes les dispositions pour rendre le séjour de l’ensemble des délégations agréables et garantir le succès des travaux de la 9ème Conférence islamique des ministres de l’Organisation de coopération islamique organisée à Libreville. Les travaux prennent fin demain dans l’après-midi. Un rapport final sera lu.


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